• Composante

    PHILOSOPHIE

Discipline rare

Non

Description et objectifs

L’asymétrie du bien et du mal

La vie morale est polarisée : il y a le bien à faire et le mal à éviter, il y a ce qui est vertueux ou noble et ce qui est vicieux ou dégradant. Mais ces deux pôles de la vie morale ont-ils le même poids ? La force d’attraction du bien est-elle égale à la force de répulsion du mal ? Pourquoi se trompe-t-on plus aisément sur le bien à faire que sur le mal à éviter ? Pourquoi est-on moins blâmable de ne pas faire du bien que de faire du mal ? Pourquoi, au plan politique, est-il plus important et plus urgent de remédier à la pauvreté et à la misère du petit nombre que d’accroitre le bien-être du plus grand nombre ?

Le séminaire prendra appui sur ces phénomènes d’asymétrie pour réinterroger la vieille théorie métaphysique voulant que le bien seul ait une positivité ontologique, le mal n’étant que privation (cf. par exemple Leibniz, Théodicée, I, § 21 sq.) .

Orientation bibliographique :

Outre les textes classiques qui seront sollicités (Cicéron, Les devoirs ; Kant, Doctrine de la vertu et Religion dans les limites de la seule raison; Rousseau, Lettres morales, etc.), les étudiants peuvent lire : Avishaï Margalit, La société décente, Paris, Champs-Flammarion, 2007 ; Thomas Hurka, « Asymmetries in Value », Noûs, vol. 44, n°2, 2010, p. 199-223.

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Syllabus

Bibliographie indicative : Raymond Aron, Paix et guerre entre les nations, 8e éd., Paris, Calmann-Lévy, 1984 ; Hedley Bull, The Anarchical Society, 4th ed., New York, Palgrave Macmillian, 2012 ; R. Chung & J.-B. Jeangène-Vilmer, Éthique des relations internationales, Paris, PUF, 2013 ; John Rawls, The Law of Peoples, Cambridge, Harvard University Press, 1999, trad. fr. par B. Guillarme, Paris, La Découverte, 2006 ; Georges Scelle, Précis de droit des gens, Paris, Sirey, 1932, rééd. Paris, Dalloz, 2008.

 

 

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